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Un conflit n’est pas un problème. Il n’est pas rare que les deux soient confondus cependant, ce qui est décrit comme étant un conflit n’est en réalité qu’un problème à résoudre…

Etymologiquement, « conflit » vient de conflictus et signifie choc, lutte et combat. C’est pourquoi, l’essentiel des recherches à d’abord été réalisé dans le domaine de la guerre. A partir du XVIIème siècle, le mot de conflit est appliqué aux relations interpersonnelles. Il est aussi envisagé comme « dualisme intérieur » et par extension, il désigne alors l’antagonisme possible dans les champs intellectuels, moral, affectif ou social, voire juridique et psychologique.

Il est important de faire la distinction entre la notion de conflit et celles de « tension » et « violence ».

La tension vient du latin tensio, tensionas qui signifie – la manière de tendre – mais également – la contraction des nerfs. C’est à la fin du XVIème siècle que l’usage du mot s’applique au champ psychologique et principalement au fait – d’évoquer un effort soutenu. Il signifie également – querelle et opposition.

La violence quant à elle, correspond au mot latin violentus qui signifie – emporté, parlant du caractère impétueux appliqué aux personnes et aux choses. Le mot violence signifie – ce qui est excessif, qui sort de la mesure, qui agit et s’exprime sans retenue et avec grande intensité – ou encore – ce qui agit avec force contre soi-même ou contre autrui.

La différence entre ces termes réside dans le fait que le conflit est bien la divergence, l’antagonisme entre deux personnes visant à obtenir une même chose.

La tension constitue alors en quelque sorte, l’énergie sous-jacente du conflit, c’est-à-dire l’intensité relationnelle, la pression de l’opposition entre les individus ou les groupes. La violence peut être le résultat du conflit, comme décharge ou éclatement dudit conflit, c’est-à-dire du débordement excessif d’agressivité vis-à-vis d’autrui ou d’un objet.

En somme, identifier des tensions, observer des violences verbales ou des comportements agressifs sont assurément des indicateurs d’un conflit latent ou ouvert qu’il sera important, pour la personne, d’identifier afin d’y apporter les solutions adéquates.

Plus encore que l’antagonisme, il ne peut y avoir de conflit que pour autant qu’une relation entre deux individus existe. Deux personnes peuvent être en désaccord sur un point néanmoins, il n’y aura pas forcément de conflit. Celui-ci ne se produit que lorsque deux protagonistes de la situation ont un intérêt en commun qui fait l’objet du désaccord.

Pour qu’il y ait conflit, cela suppose trois conditions :

  • des acteurs,
  • une relation entre ces acteurs,
  • des enjeux pour chacun des acteurs.

Attention, un conflit n’est pas un problème. Les deux sont très souvent confondus alors que la plupart du temps, ce qui est décrit comme étant un conflit n’est en fait qu’un problème à résoudre.

Source : Marsan, C. (2005) – Gérer les conflits, Paris : Dunod
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