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Pour le sens commun, la motivation représente « ce qui pousse à l’action », c’est-à-dire « l’ensemble des motifs qui expliquent un acte » (Larousse) ou « la relation d’un acte aux motifs qui l’expliquent ou le justifient » (Robert).

Sur le plan scientifique, le concept de motivation est un construit hypothétique censé décrire « les forces internes et/ou externes produisant le déclenchement, la direction, l’intensité et la persistance du comportement ».

Un des aquis « définitifs » des recherches sur la motivation est que jamais on ne peut motiver directement quelqu’un : la motivation est toujours auto motivation. On n’est pas motivé par nature, on pourrait même dire « on ne naît « pas motivé » ! Les motivations traduisent le rapport que le sujet établit, à un moment donné, avec un certain type de tâche. Elles ne sont ni uniques, ni définitives, ni stables.

La motivation n’est pas :

  • seulement une caractéristique individuelle,
  • seulement une seule caractéristique de l’organisation,
  • un état stable.

Un processus remis en question


La motivation est un processus toujours remis en question. Pour la comprendre, il faut procéder à une analyse ad hoc en disposant d’un modèle flexible de la motivation qui mobilise, tour à tour, tel ou tel facteur.

Aucune science ne peut se prévaloir d’avoir dévoiler les secrets de la motivation. Les managers ne doivent en aucun cas négliger les expériences, les observations quotidiennes de ce qui est motivant ou démotivant. L’empirisme est également une source de connaissance à ne pas négliger.

Les approches scientifiques et théoriques de la motivation

1. Approche physiologique : « La régulation des besoins primaires »

L’homme serait « soumis » aux pulsions primaires de l’organisme (pulsion de faim, de soif et de sécurité) qui fonctionnent selon une logique homéostatique. L’ensemble des comportements s’expliqueraient selon cette autorégulation qui débute par un sentiment de frustration (moteur du comportement de recherche de satisfaction) et qui se termine par le plaisir (moteur du renforcement de recherche de l’objet de satisfaction).

2. Approche psychanalytique : « Des désirs cachés aux relations d’objets »

Il existerait selon Freud des pulsions archaïques cachées qui gouverneraient l’activité humaine et seraient le fondement de toutes les grandes passions. Selon l’histoire, les motivations vont se nouer dès l’enfance autour d’objets d’investissement, tout ce par quoi la pulsion peut atteindre son but.

3. Approches comportementales : « Motivation et apprentissage »

Le but des actions humaines serait d’assurer la survie de l’individu et de l’espèce. Les pulsions ont alors une valeur adaptative et c’est par association et conditionnement que l’être humain apprend à mettre en relation une pulsion et sa réalisation. La satisfaction positive obtenue par tel comportement augmente la probabilité de reproduire ce comportement lors d’un prochain désir identique. La réussite encourage sa reproduction.

4. Approche de la psychologie humaniste : « La pyramide des besoins »

Abraham Maslow (1908-1970) propose une pyramide des besoins. L’être humain serait mû par une diversité de besoins organisés de façon hiérarchique. Chaque besoin ne pourrait être assouvi que lorsque les besoins de niveaux inférieurs ont auparavant été satisfaits. Cette psychologie humaniste insiste surtout sur la réalisation de soi et le développement de soi.

5. Approches sociales : « Le besoin de réussite »

Outre un ensemble de besoins « primaires » (faim, soif, etc.), Henry A. Murray propose dans les année 1940 des besoins comme « la recherche de domination », « le besoin de plaire », « l’autonomie », « l’agression ». Parmi les diverses motivations humaines, Murray repère un besoin spécifique : « need for achievement », le besoin d’accomplissement.

6. Approche de la psychologie sociale : « En quête de reconnaissance »

Les travaux de cette discipline mettent en évidence le rôle important joué par le regard d’autrui. Le fait d’être observé stimule l’effort et accroît les performances cependant, il existe aussi un phénomène de paresse sociale.

7. Approche de la psychologie cognitive : « Buts et projets »

L’analyse se porte sur les processus mentaux et sur les buts conscients qui interviennent dans la motivation. Des chercheurs américains ont étudié l’impact des besoins d’autonomie et de compétence sur la motivation. Ils distinguent la « motivation intrinsèque », qui est le fait d’exercer une activité pour la satisfaction qu’elle procure et la « motivation extrinsèque », qui est liée aux tâches ayant des avantages dérivés (salaires, éloges, visibilité sociale, etc.). Ces études montrent que l’encouragement à l’autonomie favorise la motivation intrinsèque ; inversement, les récompenses la réduisent à l’égard d’une activité intéressante.

Les buts qu’un individu se fixent constituent les déterminants majeurs de ses conduites. Après avoir accompli une action, l’individu compare les résultats obtenus aux objectifs qu’il s’était fixés ; il décide alors de poursuivre ou de stopper.

Source : Les ressorts de la motivation, 1999, Sciences Humaines n°92
Introduction à la psychologie de la motivation, R. Vallerand et E.E. Thill, 1993, Vigot

 

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