Observez-vous au quotidien : avez-vous tendance à vous avachir sur votre chaise ? A vous avancer vers votre interlocuteur lorsque vous parlez ? Dans votre vie quotidienne comme lors d’un entretien, prenez l’habitude de revenir à une sensation confortable de la verticale, qui vous assure d’être présent à l’autre, tout en lui laissant aussi la place pour s’exprimer.

La stabilité émotionnelle va de pair avec la stabilité physique


Prendre la parole, faire un exposé, c’est aussi, en quelque manière, s’exposer. D’où ces gestes de fermeture et de protection : bras croisés, épaules rentrées. Ouvrez la posture : mains sur la table, ou librement sur les genoux, prêtes à soutenir éventuellement par le geste votre discours. Votre posture, pour être stable, doit s’appuyer sur vos deux pieds si vous êtes debout, sur vos deux ischions, lorsque vous êtes assis. Revenez régulièrement à cette sensation d’ancrage dans le sol, qui vous libérera de surcroît du stress en vous recentrant.

Votre petite voix intérieure doit vous répéter dès maintenant : conscience de mes appuis, conscience de ma respiration. Profitez, si l’on peut dire, de chaque instant de stress actuel pour créer ce réflexe salvateur.

Une gestuelle naturelle


Que vous ayez tendance à parler avec les mains ou pas, il est important tout d’abord d’être en accord avec votre style personnel. Deux objectifs :

  • ne pas parasiter le message par une gestuelle inopportune,
  • soutenir le message par le geste.

« Que faire de mes mains ? » La réponse est : rien. Ne surtout pas : jouer avec votre stylo, vos cheveux, vos boucles d’oreille, votre nez… Tous ces gestes parasites qui traduisent votre désir d’être ailleurs. Alors, pour occuper vos mains à ne rien faire, voici comment procéder :

  • numérotez vos feuilles de notes,
  • écrivez peu de choses sur chacune (une idée par feuille),
  • posez les à plat sur la table et tournez-les au fur et à mesure,
  • joignez les mains souplement sur la table, vous verrez qu’elles s’animeront toutes seules pour venir appuyer vos dires.

Faites le test dans votre vie quotidienne dès maintenant : à table, au bureau, en réunion. Entraînez-vous. Mimez-le chez vous afin que cela devienne un automatisme le jour J.

Procédez en sens inverse après l’entretien. Soignez votre sortie à l’image de la conclusion de votre exposé.

Créer et entretenir le contact


La communication passe en grande partie par le regard. Distribuez votre regard sur tous les interlocuteurs en balayant d’un côté à l’autre sans vous arrêter longtemps sur un seul.

La crainte du jugement, celle qui nous handicape le plus lors d’une prise de parole, est souvent associée au fait d’être regardé. Une impression qui remonte loin dans l’enfance : celle de la petite personne regardée par les grandes personnes toutes puissantes.

Prenez l’initiative, regardez et prenez contact tout de suite. Vous couperez ainsi court à tout sentiment d’être l’objet des regards d’autrui et vous établirez directement la communication avec le jury.

Reprenez contact à chaque transition. Vous assurerez ainsi l’aller-retour entre vos notes et votre public et maintiendrez le contact.

Procéder de même après chaque question, après chacune de vos réponses.

Maintenir sa stabilité émotionnelle


Vous avez bien commencé. Votre exposé s’est bien déroulé. Vient le temps des questions, du débat. Si vous redoutez alors l’anxiété, l’imagination qui bat la campagne (auto-dévaluation…), revenez aux sensations :

  • reprenez conscience de vos appuis,
  • respirez lentement en ressentant la détente dans le ventre,
  • croisez vos mains sur la table en ayant conscience du contact des paumes l’une contre l’autre,
  • regardez vos interlocuteurs dans une attente disponible et neutre,
  • répétez-vous intérieurement à chaque expiration : « Je suis prêt(e) »

Ne pensez qu’au présent. Concentrez-vous sur des choses concrètes. Vous aurez tout le loisir ensuite d’analyser ce s’est passé.

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